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BotanIA: Image
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BotanIA

Tissu, fil à coudre, fil de fer, feutre, smartphone


2022

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Au sein des feuilles d’une sauge, une fleur de campanule des canaries fait mouche. Sur un autre massif, une fleur de lavande papillon trône sur la tige d’une lavande dentée. Ces détails, qui n’alerteraient qu’un botaniste averti, ne sont pas les seuls à dévoiler la supercherie : un fil qui dépasse, une couture visible, un tissu qui s’effiloche... Ces fleurs artificielles sont cousues à la main et conçues à l’aide d’illustrations botaniques. Elles passent ensuite au crible d’un algorithme de reconnaissance d’image issu d’une plateforme participative scientifique. Contre toute attente, l’algorithme reconnaît l’espèce qui a servi de modèle. L’intelligence artificielle du logiciel recherche des similarités entre l’objet photographié par l’utilisateur et les images enregistrées dans sa base de données. Il propose ainsi à l’utilisateur plusieurs résultats; il doit alors sélectionner la réponse qui lui paraît juste et indiquer la localisation de la plante. L’intelligence artificielle s’améliore grâce aux sélections de l’utilisateur et les données permettent de référencer les espèces. Le projet BotanIA a pour volonté de mettre en exergue la complémentarité entre intelligence humaine et artificielle. En effet, l’utilisateur est amené à photographier les fleurs artificielles grâce à l’application Plantnet sur son smartphone dans le lieu d’exposition. Il ne s’agit pas de tendre un piège à la machine ou de fausser des données scientifiques mais d’inviter l’utilisateur à considérer l’algorithme comme un outil pédagogique et non pas comme objet de consommation immédiate. BotanIA met en lumière la nécessité d’un esprit critique et d’une prise de recul sur les informations qui abreuvent notre quotidien; ainsi que sur ce que nous déléguons à la machine.

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